Test Le recyclage des feuilles mortes

Feuilles de hêtre © Alexandre Petzold / Biosphoto

Le compost, nous le savons tous, améliore la structure du sol, rendant la terre plus fertile et les plantes plus saines. Il contribue à l’enrichissement des terres sableuses qui s’assèchent et à alléger les sols argileux lourds. Sa présence favorise une meilleure circulation de l’eau et de l’air, et facilite le développement des racines. Les feuilles mortes que l’on retrouve en abondance en automne jouent un rôle clé.

Pourquoi recycler les feuilles mortes ?

En automne, les premières feuilles tombées au sol constituent une couche protectrice qui empêche le dessèchement des sols tout en les protégeant du froid de l’hiver. Cette litière vivante recrée un cycle naturel similaire à celui de la forêt. Le compostage des feuilles mortes améliore l’élimination des déchets de cuisine et accélère le processus de compostage. De plus, des études ont montré que les feuilles mortes offraient une température maximale plus élevée en moyenne, une meilleure humidification et moins d’émissions de gaz odorants. Enfin, elles contribuent à réduire également les gaz à effet de serre émis.

Il est judicieux de laisser les feuilles mortes former une couverture épaisse au pied des massifs de fleurs, des arbustes et des haies. Néanmoins, les feuilles mortes peuvent être recyclées de plusieurs façons :

  • dans le compost
  • en paillis au pied des arbres et des arbustes
  • en terreau si vous disposez de grandes quantités de feuilles.

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Feuilles mortes et compost : un duo gagnant

Pour composter efficacement les feuilles mortes, il faut suivre quelques étapes clés :

1. Choisir les bonnes feuilles à composter

Toutes les feuilles ne se décomposent pas de la même façon.

  • Les feuilles faciles à composter : Les feuilles d’aulne, tilleul, bouleau, charme, érable, frêne, noisetier, saule et autres arbres riches en azote se décomposent rapidement, ce qui en fait un apport excellent pour le compost. De même pour les arbustes d’ornement tels que le forsythia ou le cornouiller.
  • Les feuilles plus difficiles : Ce sont des feuilles plus coriaces et/ou riches en tanins avec une dégradation moins rapide : chêne, châtaignier, hêtre, platane. Ces feuilles ne sont pas idéales pour le compostage, mais elles constituent d’excellents matériaux de paillage, une fois broyées. Par exemple, les feuilles de noyer, contenant de la juglandine, une substance inhibant la germination des plantes herbacées, peuvent être un atout précieux pour éviter les adventices.
  • Enfin, les aiguilles des résineux, telles que celles des conifères (pins, épicéas, …) se dégradent lentement et ont tendance à acidifier les sols. Elles sont particulièrement adaptées au paillage des fraisiers ou des plantes de terre de bruyère.

2. Préparer les feuilles pour le compost

Avant d’ajouter les feuilles au compost, il est préférable de les broyer mais ce n’est pas obligatoire. Cela permet d’accélérer la décomposition tout en augmentant la surface de contact des micro-organismes du compost.

3. Mélanger les feuilles mortes à d’autres matières

Les feuilles mortes sont riches en carbone, il est essentiel de les mélanger avec des matières riches en azote pour créer un compost équilibré. Parmi ces matières dites vertes, sont compris : les épluchures de légumes et de fruits, l’herbe, le reste de plantes de jardin.

La dernière étape est la plus importante et consiste à entretenir le compost.

Garder un compost en bonne santé

Astuces

Pour maintenir un compost de bonne qualité, il est essentiel de veiller à sa bonne aération et humidité.

  • Retourner le compost toutes les deux à trois semaines permet d’apporter de l’oxygène aux micro-organismes responsables de la décomposition. Une aération régulière stimule leur activité et accélère la transformation des déchets organiques en composte
  • Prêter attention à l’humidité : il est crucial de vérifier que le compost reste légèrement humide, comme une éponge essorée. Si le tas est trop sec, on peut y ajouter de l’eau ou davantage de matières vertes. À l’inverse, si le compost est trop humide, il risque de devenir gluant et de dégager de mauvaises odeurs. Ce phénomène se produit souvent lorsque le compost contient principalement des déchets de cuisine et des tontes de pelouse. Pour y remédier, il est conseillé de découvrir le tas par temps ensoleillé ou de le retourner et de laisser son contenu sécher à l’air libre. Introduire régulièrement des matières sèches (comme de la paille, des tiges sèches broyées ou des feuilles mortes) et des matériaux grossiers peut également prévenir ce problème.

Comment vérifier la bonne humidité du compost

Il existe un test manuel simple pour vérifier l’humidité du compost en formation : prenez une poignée de compost et pressez-la. Si de l’eau s’écoule, le compost est trop mouillé. Si des gouttes se forment sans ruisseler, l’humidité est parfaite. En revanche, si la matière semble sèche et cassante, le compost est trop sec. Un compost mal équilibré peut également présenter des signes visibles. Par exemple, des filaments blancs de champignons indiquent souvent un compost trop sec ou trop riche en carbone.

Garder un compost en bonne santé durant l’automne

Avec l’arrivée de l’automne et la baisse des températures, l’activité biologique dans le compost ralentit. Pour protéger le compost du froid, il est utile de couvrir le tas avec une bâche, une couche de paille, de fougères sèches, ou simplement de mettre le couvercle sur le composteur. Une autre technique consiste à former un tas trapu pour conserver davantage la chaleur à l’intérieur, favorisant ainsi la décomposition.

Bibliographie

Mis à jour le 07/05/2025
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